vendredi 30 septembre 2011

Le tour du Québec - J13 : Parc national de la Gaspésie

La matinée ne s'annonçant pas beaucoup mieux que la soirée précédente, on a abandonné l'idée de la randonnée menant au pic brûlé et pris le petit-dej dans la tente. Et quelle bonne idée puisqu'il s'est remis à pleuvoir ! Finalement, on a carrément passé toute la matinée confinés dans la tente, mais au moins, à l'abri de la pluie.

Heureusement, ça a fini par aller mieux. La pluie s'est arrêtée et le soleil a montré un petit bout de son nez. Vu que ça commençait à se dégager, on est allé voir à l'accueil du acmping pour voir s'il y avait des activités prévue, et on nous a proposé la sortie en rabaska, une espèce de gros canot d'origine amérindienne.

(c'est pas nous là sur la photo mais on avait perdu l'appareil dans le bordel de la voiture)

20min plus tard on était sur le bord du lac Cascapédia, gilet de sauvetage sur le dos, rame à la main.Le guide naturaliste qui encadrait cette activité nous a placé les 10 valeureux rameurs dans le rabaska pour qu'il soit stable. En effet, l'embarcation est très stable, mais uniquement si le poids est bien réparti, sinon, ça tangue pas mal.

L'activité comportait 2 phases qui alternaient : un coup on ramait, un coup on s'arrêtait et le guide nous parlait de l'écosystème des lacs. On se laissait glisser au fil de l'eau (titre de l'activité) en lui posant des questions et il était pas mal incollable. Ça a duré 1h30 et c'était très intéressant. En plus, de pagayer un peu, ça nous a donné un peu l'impression d'avoir fait du sport.

Lorsqu'on est revenu "à terre", le soleil tentait encore de percer à travers les nuages donc nous avons profité d'une très belle vue et de températures agréables (avec la polaire sur le dos) pour flâner au bout du quai et profiter du silence de la forêt. J'aurai bien eu une belle photo à mettre, mais toujours pas d'appareil sur le moment.

Il était ensuite temps de changer de camping puisque la dame de l'accueil nous avait conseillé de nous rapprocher du mont Jacques-Cartier (tout s'appelle comme ça dans ce pays, c'est pas possible !) pour y faire la randonnée aux caribous. Et c'est pari pour le rallye. La "route" pour y aller n'était pas asphaltée donc il fallait un peu slalomer entre les trous et surtout rouler fenêtres fermées pour pas se ramasser trop de poussière à l'intérieur de la voiture (ce qu'on n'a compris qu'un peu trop tard...).

Il y avait plusieurs points de vue magnifiques sur la route, mais on est vraiment partis trop tard, on avait le soleil en plein dans la face, donc les photos, ça rend bof bof. Mais quand même tout au long des 40km, quand on avait le soleil dans le dos et que les paysages étaient éclairés, ça valait le détour.

Le temps d'arriver au camping, le soleil était vraiment proche de se coucher donc on s'est dépêchés de tout installer pour la nuit et de préparer à manger. Encore une fois on a dû manger à la lueur de notre super lanterne de camping, qui attirait à elle toutes les bibites.

Au moment de se coucher, vu qu'il faisait beau, Jean a eu la très bonne idée de retirer la toile supérieure de la tente, de sorte qu'on puisse admirer le ciel étoilé tout en étant protégés des mouches noires. S'en est suivi un petit cours sur les étoiles pour Jean qui était particulièrement movice en la matière... On a arrêté au bout d'un moment parce qu'il commençait à cailler sévère. On avait beau être fin Juillet, en Gaspésie et en altitude (800m), les nuits ne sont pas réputées être chaudes...

Le tour du Québec - J12 : Sainte-Flavie / Sainte-Anne-des-Monts / Parc national de la Gaspésie

Ce matin, ce fut encore un énorme petit-déjeuner qui nous attendait ! Mélange de choses salées et sucrées, un bon pétage de bide.

On est restés assez longtemps au ptit dej' car nos hôtes sont venus s'installer avec nous et ils étaient très sympas. La femme, Pierrette, vient d'Acadie, une partie du Nouveau-Brunswick où on parle encore le français, même s'il est encore plus américanisé que le québécois. Elle nous a fait un petit speech pour nous montrer à quoi ça ressemble, et c'est juste incompréhensible !! Déjà l'accent est hyper fort, enplus la moitié des mots est directement anglaise, puis comme le québécois, ya certains mots certes à consonnance française, mais directement traduit. Bref, on n'a rien compris, mais on n'a bien rigolé. Surtout avec les anecdotes que son mari, québécois, quand il va avec elle en Acadie, il comprend pas plus et passe pour un demeuré ^^

On a pu enfin prendre la route, une grosse journée s'annonçait aujourd'hui.

Sur la route, on est passé par Cap Chat, et on voyait plein d'éoliennes. Un peu plus loin, on voit qu'il y a un centre d'interprétation sur les éoliennes, et le guide touristique avait l'air de dire que c'était pas mal. Nous voici donc partis pour un peu de culture. La visite était en deux parties. On est arrivés trop à la bourre pour la première donc on a directement embarqué avec un papi qui avait des belles dents bien blanches et bien fausses et qui zozotait un peu. Le papi dans son minibus nous parlait des éoliennes classiques, un peu, avec un arrêt juste à côté de une.

Puis Éole, la fierté du coup, éolienne expérimentale à axe vertical de 110m de haut !

Puis il faut s'imaginait toute la visite avec un papi débordant d'énergie, très enthousiaste, et très... théâtral (troooooooooooiiiiiis cent tttttttttttonnes de bétooooooooon), avec les gestes et tout ce qui va avec. Valait mieux être ingénieur pour comprendre ce qu'il racontait une fois qu'on était rendu sous Éole, au niveau des machines. Il y avait une pale d'éolienne classique à terre, pour donner une idée de la taille...

Ensuite, on est revenu au départ faire la première partie de la visite. Un type nous a fait une présentation des éoliennes, du projet éole, de ce qui va en découler etc.. Par exemple, des grosses éoliennes comme ça on n'en refera certainement pas (pas assez rentable) mais le concept va être adapté à plus petite échelle pour les hôpitaux ou autres établissements ayant besoin d'énergie même en cas de coupure de courant (ya plus qu'à espérer qu'il fera du vent à ce moment là !).

On a ensuite repris la route vers Sainte-Anne-des-Monts. Il était aux alentours de 14h et on a tenté une nouvelle fois de... pêcher.

Sur le quai, il y avait une bonne vingtaine de pêcheurs amateurs, il fallait se frayer une place au milieu. En une demi-heure, on n'a rien remonté, mais les autres non plus. Encore une fois, ça devait pas être le bon spot ! On a donc échoué au Tim Hortons.

Direction ensuite le parc national de la Gaspésie, quelques dizaines de km plus à l'intérieur des terres. Encore une fois, on a été hyper bien accueillis et conseillés au centre d'accueil. On va donc faire 2 nuits en camping, mais pour que ce soit plus le fun, ce sera pas le même camping les 2 nuits !

Ce soir là, ils annonçaient pas mal de pluie, et... ils se sont vraiment pas trompés !! J'avais oublié notre corde dans le précédent camping, qui avait servi à étendre le linge. Du coup Jean, de tout son courage, a essayé pendant une bonne heure, sous la pluie plus ou moins forte, d'accrocher nos bâches avec du fil de pêche et nos 4 petites sangles. Au bout de plusieurs échecs, une fois que la pluie s'était calmée, je suis sortie l'aider. On a dû se rabattre sur l'utilisation d'une seule bâche, qui protégeait à peine le feu, et seulement 1m au dessus car notre emplacement manquait d'arbres. Il s'est ensuite évidemment remis à pleuvoir.

Pendant que j'étais dans la voiture à couper des carottes pour la salade de pâtes, Jean faisait des aller-retours voiture/pluie pour surveiller la cuisson des saucisses. C'était intenable sous la bâche avec toute la fumée. Heureusement, on a pu profiter d'une accalmie pour manger dehors, dans la nuit. Et oui, on a mis un peu trop de temps à tout installer...

On s'est ensuite installé à "l'abri", dans la tente. C'était sans compter les forces de Dame Nature qui a déclenché un énorme orage au dessus de nos têtes. Au bout de 2h d'éclairs qui éblouissent quelques secondes, de coups de tonnerre qui rendent sourds (et sans exagérer !! quand le son est moins d'une seconde après le flash, c'est qu'il est pas très loin l'orage !) et de pluie battante, le temps s'est un peu calmé. Une fois la peur passée puis la certitude que la tente ne prenait pas l'eau, on a pu enfin s'endormir.

dimanche 25 septembre 2011

Cueillette des pommes

Ce dimanche, avec un temps tellement estival (grand soleil et 30°...), on est parti avec Elsa faire la cueillette des pommes.

Nous voici donc en direction des cantons de l'est, vers la cidrerie Philion, tenue de père en fils depuis 5 générations.

Vu le temps qu'il nous faut à chaque fois pour se mettre en route, le temps d'arriver, c'était déjà l'heure du pique-nique. Des tables étaient disposées à l'entrée du verger.
Le principe est simple, on a chacun un panier et un sac, et on peut mettre autant de pommes qu'on veut dedans, on paie au poids à la sortie. Certaines variétés sont juste un peu plus chères que les autres.


Ainsi, après les explications de la fille du propriétaire sur quelles pommes servaient à quoi, on est partis se perdre dans le verger. Sous un soleil de plomb, on a cueilli nos belles pommes écologiques.


Ensuite, on est allé faire le tour en tracteur avec tous les gamins, visite guidée par le frère du fermier.
5 kilos de pommes plus tard, on a repris la route. En chemin, on est tombé sur une ferme qui vendait des courges et autres légumes étranges de cette famille là. En plus, c'est bientôt Halloween, donc les citrouilles, ils en avaient en masse.

Pour le fun on a décidé de tester un peu tout, on verra bien ce qui nous plaît ou pas. Soupe et purée, voilà la base de notre alimentation pour ces prochaines semaines !
Et ce soir, pour bien terminer ce beau dimanche, barbeuc dans le parc, certainement le dernier de la saison :(

mercredi 21 septembre 2011

Le tour du Québec - J11 : Rimouski / Sainte-Luce / Sainte-Flavie

Il était sensé faire très beau aujourd'hui, et on n'a pas été déçus... Une immense poche de brouillard très dense enveloppait le camping et les alentours. Malgré les merveilleux paysages que le parc du Bic avait l'air de receler, nous l'avons définitivement rayé de notre planning car on n'aurait de toute façon rien vu à plus de 30m ! La journée devait être chargée, mais si on en enlève des gros bouts comme ça, ça devrait être rapide...

Direction donc Pointe-au-père pour les deux activités manquantes. Le phare, on a finalement abandonné, on n'en voyait même pas le haut depuis le sol...

Au pied du phare nous attendait cependant une surprise : un vieux capitaine faisait son show dans sa petite guitoune. Il nous a raconté tout plein de choses sur les marins, les conditions de vie à l'époque, les noeuds marins, les marées etc.. avec un sens certain de l'humour et de la mise en scène. On a entre autres appris que la marée à Rimouski était de 6m, c'est de l'eau de mer, mais à Québec, les marées sont de 7m alors que ce n'est que de l'eau douce ! La mer en remontant repousse les eaux du fleuve.

Après ce grand moment de divertissement, direction le musée de l'Empress of Ireland, un de ces grands paquebot luxueux qui faisait la traversée transatlantique en moins d'une semaine.

Le bateau n'en était pas à sa première, il avait déjà fait 191 traversées !! Mais là, quand on se prend un bateau en plein dedans, forcément, c'est plus dur de rester à flot... Le naufrage a eu lieu le 29 mai 1914, et même s'il y a eu plus de morts que pour le Titanic, c'était le début de la guerre mondiale, donc tout le monde s'en foutait, ils ont redécouvert l'histoire du navire beaucoup plus tard!! Petite précision, les 2 navires se sont rentrés dedans à cause du... brouillard !! Et quand on voit ce que ça peut donner de jour, effectivement de nuit, ils devaient pas y voir grand-chose. Quelques anecdotes : le naufrage a duré 14 min, pas trop le temps de réfléchir. Il y a un des machinistes survivants qui avait déjà survécu au Titanic (je crois qu'il a changé de boulot après...).

Sur ces notes bien gaies, nous avons repris la route vers Sainte-Luce et sa soi-disant superbe plage. Bon ben quand ya du brouillard, c'est moins top la vue sur le fleuve (à noter : il était 13h donc tout brouillard normal en France aurait déjà pris la peine de se dissiper, ici, que nenni).

Bon, il y avait quand même l'église qui avait de beaux vitraux.

On a donc pris la route de Sainte-Flavie, arrivant là-bas bien plus tôt que prévu (normal, en squizzant la moitié des activités prévues...). En attendant d'aller au gîte du soir, on a décidé de pêcher sur le vieux quai abandonné. Il porte bien son nom car il a dû souffrir quelques tempêtes : des dalles de béton en ruine, du bois pourri et le dernier lampadaire à 45° (bon d'ailleurs, yavait une barrière et un gros panneau "Interdit d'accès", mais en bons français, on a testé ^^). Au bout d'une heure et aucune prise (...) on est partis pique-niquer sur la belle halte municipale avec vue sur le fleuve. On pourrait presque dire la mer vu que le fleuve est tellement large qu'on n'en voit presque pas l'autre bord.

Ensuite, on est allés au gîte poser les affaires et récupérer nos billets d'entrée pour les fameux jardins de Métis, grande attraction de la région, de réputation mondiale (si, si, pour ceux qui aiment les fleurs...). Elsie Reford, la propriétaire passionnée d'horticulture, a profité du micro-climat qui règne ici pour faire pousser tout plein de plantes de tout plein d'endroits différents.

Bon, nous, on n'était pas spécialement des fans de fleurs, et en plus on était allés au jardin botanique de Montréal pas longtemps avant, ça nous a pas paru extraordinaire... Par contre, ce qui était vraiment cool, c'était le concours international de jardin. Le thème cette année c'était Jardins secrets. Et les artistes en ont fait des interprétations... philosophiques et conceptuelles dirons-nous. La plupart ne ressemblait pas du tout à des jardins. Il y avait par exemple une succession de cabanes avec chacune à l'intérieur des trucs qui rappelait un coup l'eau, un coup la terre, un coup le soleil etc... bref tous les éléments qui composent un jardins mais tous séparés dans des cabanes différentes.

Donc en gros, si t'as pas lu le panneau d'explication, tu te demandes bien qu'est-ce que c'est que ce jardin avec une cabane remplie de tuyau d'arrosage, l'autre remplie de morceaux de verre qui font plein de reflets en tout genre ou encore une autre remplie d'outils de jardinage... Yavait des interprétations du thèmes jardins secrets très moches, des rigolotes, des trop abstraites pour nous, même avec l'explication. Ça nous a bien occupé.

Après cette pause culture et artistique, on est revenu dans le monde réel. Le soir, sur conseil de nos hôtes, on est allé à un restaurant de poisson et on s'est régalé des poissons de la gaspésie. On voulait prendre en photo le superbe coucher de soleil, mais manque de bol, on s'est pris la pluie sur la gueule, et c'était pas mal nuageux.

Le tour du Québec - J10 : Notre-Dame-du-Portage / Rimouski

Ce matin, réveil par les autres clients du gîte car notre chambre donnaît directement sur la cuisine, là où la tablée de 10 personnes était installée...

Sur les conseils d'un autre couple de clients, on a décidé d'aller visiter le petit musée des bateaux miniatures, rassemblant des maquettes de bateau d'artistes du coin reconnus. Il y avait aussi quelques histoires sur ces hommes, sur la technique ou encore des légendes sur les bateaux qui ont servi de modèle et autres contes amérindiens et gaspésiens. Sur certains navires, le travail était vraiment remarquable.

Ensuite, nous avons voulu pêcher, mais faute de trouver un endroit propice, au lieu de manger notre poisson, on a mangé le poulet de Saint-Hubert.

Puis, on a repris la route direction Rimouski, où à l'office du tourisme on nous a donné toutes les infos nécessaires. On a donc filé à Pointe-au-père, un quartier de Rimouski qui regroupe le seul sous-marin visitable du Canada, un phare également visitable, et un musée sur le naufrage de l'Empress of Ireland, transatlantique qui a emporté encore plus de monde que le Titanic dans les eaux froides du Saint-Laurent.

Vu l'heure, on avait seulement le temps de faire la visite du sous-marin.



Celle-ci s'effectuait avec un audioguide, qui là encore mettait en scène plusieurs personnages pour rendre la découverte ludique.C'était très impressionnant de voir le sous-marin de l'intérieur, comment se passait la vie à bord et surtout, le manque de place ! On a ainsi appris que les marins ne se douchaient pas vraiment car ils utilisaient l'espace des douches comme rangement ou stockage... Bonjour les odeurs ! Il paraît qu'on mangeait aussi très bien à bord car la bonne bouffe c'est bon pour le moral. Les missions des sous-mariniers étaient parfois tellement secrètes que même le commandant ne savait pas toujours le but ultime. C'est ainsi qu'une banale surveillance de bateaux a conduit à l'arrestation de trafiquants de drogue, assez surpris de se faire arrêter par un sous-marin... Ils avaient tellement peur qu'ils se jetaient à l'eau avec leurs mitraillettes !

Après ce moment de culture, il fallait penser pratique : trouver où dormir la nuit. A l'origine, dans le planning, nous devions aller au camping du parc national du Bic, mais il était trop tard pour accéder au parc. Nous voici donc partis pour le camping municipal, une espèce d'usine à gaz de camping tellement il était grand et bien aménagé. Ce qui était très surprenant aussi, c'était la quantité de "véhicules récréatifs", comprendre énormes bus/caravanes avec tout le confort (écran plat, frigo, congélateur, gros divan etc....). Du camping de luxe quoi, qui allait d'ailleurs régulièrement avec un gros pick up... Heureusement, les emplacements pour tentes étaient un peu plus loin, un peu dans la forêt, ça faisait moins foire !

La région du Bas-Saint-Laurent est réputée pour ses couchers de soleil (2ème plus beaux au monde d'après National Geographic). Je suis donc allée le prendre en photo.

Ensuite, nous avions vu dans le guide touristique qu'il y avait une micro-brasserie en ville. Ça a été notre sortie du soir. Là encore il y avait la possibilité de prendre un plateau dégustation comprenant les bières brassées localement, toutes bien bonnes.

Retour au camping juste avant le couvre-feu de 23h. Une bien bonne journée.

lundi 19 septembre 2011

Le tour du Québec - J9 : Les Bergeronnes / Notre-Dame-du-Portage

Ils avaient annoncé de la pluie pour le matin mais le ciel avait l'air plutôt dégagé. Tant mieux, on verra mieux les baleines et il fera moins froid sur le zodiac.

Finalement, le temps de se préparer et de tout ranger, les nuages gris sont arrivés en masse, et la pluie aussi. Avec plus d'une heure de marge sur le planning avant l'excursion aux baleines, il a fallu trouver une occupation, et avec la pluie, ça a donné lecture au chaud dans la voiture.

11h, ça y est, l'heure du rdv de l'excursion. On nous a fourni l'équipement adéquat, grosse combinaison de cosmonaute rouge, bonnet, gants, chaussette de ski et bottes, et nous voilà partis pour l'aventure. Notez quand même la sexy attitude que confère cet accoutrement...

Un minibus nous a amené jusqu'aux Escoumins où se situait le zodiac. Puis nous avons tout refait le chemin vers Tadoussac en bateau... Pendant les 3/4 d'heure de "route", on a quand même pu apercevoir au loin des bélugas, des phoques, des petits rorquals et tout plein de marsouins. Puis on arrive enfin à destination, et faut dire, ça valait le coup : un "troupeau" de rorquals communs (environ 20m de long...) en chasse ! Yavait des geysers de partout et des "pfchou" retentissants. Certains passaient tout près du bateau !




Il y avait aussi tout plein de phoques communs qui avaient l'air de s'étonner eux aussi du spectacle.

Après avoir regardé ce ballet pendant environ 1h, on est parti "en chasse" d'une baleine à bosse qui trainait dans le coin d'après les échanges radio des capitaines de bateau à touristes (on doit couper les moteurs quand on arrive à moins de 400m, donc on espère plutôt que c'est elles qui vont vouloir se rapprocher). Et elle était bien là, toute seule. Elle restait plus longtemps en plongée mais au moins, quand elle resdescend, elle laisse voir sa belle queue.




Nous avons apparemment eu de la chance avec cette sortie. Il faisait très gris mais il n'a pas plu, et c'est assez rare un troupeau de baleines, et les baleines à bosse ne fréquentent pas beaucoup ce coin là non plus.

Le temps de rentrer et de prendre la voiture pour aller au village le plus proche, il était déjà 15h, heure du midi pour nous, mais du soir presque déjà pour certains québécois. On a testé un resto recommandé par le guide. Un régal pour moi, une grosse déception pour Jean. Mais au moins, nous étions au chaud et au sec !

Ensuite, la pluie s'est calmée et on a décidé d'aller pêcher sur le quai en attendant le traversier. On a bien vu un panneau tout pourri indiquant "prochain départ annulé" mais on n'en a pas tenu compte tellement il avait l'air d'être ancré sur la barrière depuis toujours. Au bout d'une heure et demi de pêche bredouille et de froid qui commence à se faire sentir, on voit un capitaine débarquer sur le quai et nous indiquer à nous et aux 3 autres pauvres clampins que le bateau est brisé et qu'il ne partira pas, ni aujourd'hui, ni demain, et peut-être même pas encore le surlendemain ! Là, grosse panique, parce qu'en voyage itinérant avec les gîtes réservés, on peut pas trop se permettre du retard...

On appelle le traversier un peu plus au nord, tout complet le soir et le lendemain. Il ne nous reste plus que le 3eme traversier, sans réservation (premier arrivé, premier servi), mais qui est à plus d'une heure de route... Le dernier bateau était sensé partir à 19h30, et il était 18h55... On a roulé un peu vite (mais pas trop non plus) et belle surprise, en arrivant, avec un bon quart d'heure de retard, le bateau avait du retard, et il n'était pas plein !! Quelle chance.

Sur le bateau, on a pris toutes les brochures et on a essayé de se trouver un gîte pour le soir. Chose faite en 15min. C'est bon, la panique était effacée, on avait réussi à gérer. Le traversier était assez confortable, avec salon, télé, bar, resto et assez récent. La traversée a duré 1h, assez pour nous donner l'impression qu'on était parti en voyage en croisière.

Le temps de trouver le gîte après les erreurs du GPS qui invente des routes qui n'existent pas, nous sommes enfin arrivés vers 22h. Et on a passé une super nuit, bien reposante après le stress de cette journée.

mardi 13 septembre 2011

Le tour du Québec - J8 : Tadoussac / Les Bergeronnes

On a presque fait le tour du cadran cette nuit ! Faut dire, avec la journée de hier, fallait récupérer.

Surprise ce matin, ce n'est pas la même personne qui nous a accueillis le matin et elle était beaucoup moins sympathique. Le petit-déjeuner quant à lui ressemblait plus à des fond de frigo qu'aux beaux petits déjeuners qu'on avait pu avoir avant. On ne s'est donc pas trop attardés.

Au programme ce matin, le sentier de la coupe de l'ilet, autre balade d'1.5km très bien aménagée. Une autre belle vue nous attendait au sonmmet.

On est ensuite allés voir le CIMM, Centre d'Interprétation des Mammifères Marins. Dans une grande salle étaient rassemblées plein d'informations sur les cétacés, plus particulièrement ceux qu'on peut trouver dans le fleuve Saint-Laurent. L'exposition comprenait des squelettes, des enregistrements sonores, des anecdotes et des mini-films. A l'entrée, ils avaient disposé la mâchoire d'un rorqual bleu, plus connu sous le nom de baleine bleue, pour faire comme une arche. 5m chaque mandibule !! Des chercheux étaient également présents pour répondre aux questions, et ils étaient vraiment passionnés et intéressants. Il y avait aussi un film de 20min toujours sur le même thème, qui donnait vraiment envie de protéger ces beaux petits (gros !!) cétacés si fragiles face à nos activités. Un musée vraiment cool.

Ensuite, direction les dunes de Tadoussac. On a commencé par la face nord, c'est-à-dire la dune sur laquelle il fallait monter. Après une ascension assez pittoresque on a atteint le sommet et sa belle vue. On a même pu apercevoir un souffle de baleine !


Pour le pique-nique, nous sommes allés à la dune facile, celle où la route est déjà en haut. Là, des demi-tables de pique-nique étaient installées face à la mer (comprendre qu'il n'y avait pas de banc pour s'asseoir dos à la mer).

L'heure tournant, direction le cap-bon-désir, site d'observation terrestre des cétacés par excellence. L'endroit est tenu par le gouvernement canadien, et il y a des guides naturalistes qui sont là pour répondre aux questions. La particularìté de cet endroit est la présence d'un chenal profond juste à côté des côtes, qui permet aux baleines de passer tout prêt. D'ailleurs, juste à notre arrivée, un petit rorqual est venu chasser juste devant les rochers, on le voyait vraiment de très très près.




Tadoussac, c'est la fin du fjord, ex vallée glaciaire, et il y a donc une batture pour le finir. Du coup, l'eau de la mer, quand elle arrive là, elle est obligée de remonter et elle se fait bien brasser. C'est pourquoi ya plein de krill et autre plancton donc de nombreuses baleines.

On est resté environ 1h30 à admirer le spectacle des petits rorqual (10m de long quand même...), des marsouins (des espèces de dauphins colorés) et des oiseaux aquatiques, certains vraiment drôles quand ils plongent. Il y avait aussi des phoques qui pointaient juste le bout de leur nez, comme pour nous regarder en se demandant ce qu'on faisait là. Ça donne vraiment envie d'être le lendemain pour les voir de plus près, avec la sortie en zodiac !



Après ces moments d'enchantement, on est parti trouver une place en camping pas loin. Là, c'était intimité zéro, une grande place bien verte et bien tondu avec 4 foyers et 4 points d'eau = ça fait 4 emplacements ! Ils prévoyaient de la pluie donc on s'est dépêcher de préparer notre festin, des pâtes carbo, et de tout installer. Finalement, on a eu de la chance, il n'a plu que pendant la nuit, alors qu'on était bien abrités sous notre superbe tente.

Le tour du Québec - J7 : Parc national du Saguenay / Tadoussac

Aujourd'hui, c'est la journée de la grosse rando, 13.5km, et il faut avoir un service de navette qui amène la voiture à l'arrivée parce que c'est linéaire le long du fjord.

Après un gros petit déjeuner pour être sûre de tenir le choc, nous voilà partis sous un beau soleil. Les 2 premiers kilomètres correspondent au chemin pour atteindre le camping piéton, donc le sentier est bien large et bien aplani pour que les roulottes porte-bagages puissent passer. Un peu plus loin, voici le premier belvédère, un coin très bien aménagé avec des panneaux d'interprétation sur les bélugas et tout un chemin de passerelles de bois accroché à la montagne. La baie Sainte-Marguerite est réputée pour être un lieu assez fréquenté des belugas. Nous, on n'est pas restés assez longtemps donc on n'en a pas vu. La vue était quand même très belle.

Après ce premier arrêt, on a taté la vraie rando, 1h30 de montée parfois ardue pour rejoindre le seul point de vue indiqué sur la carte.

Ok, c'était joli, mais absolument pas aménagé, même pas des pierres pour s'asseoir, juste un petit trou entre les sapins. Sur le coup, on s'est dit que si c'était ça le seul point de vue, le reste allait peut-être être un peu plate... Des randonneurs étaient arrivés juste avant nous prenant le seul endroit où on pouvait à peu près s'asseoir donc on a juste mangé une barre de céréales en partageant un caillou, le vrai pique-nique ça, sera pour plus tard.

Finalement, on n'a pas du tout été déçus par la rando, qui offraient de nombreux autres points de vue et certains avec des panoramas beaucoup plus impressionnants que le premier.

Vu qu'on longeait le fjord, il y avait souvent des endroits où la végétation était suffisamment absente pour nous laisser admirer le paysage.

On a également pu voir comment l'électricité des barrages du nord arrive plus au sud...

Un peu plus loin, on a trouvé un abri 3 murs comme ça s'appelle, une petite cabane de bois avec juste 3 murs, une table et 4 chaises. On a pris notre pique-nique. Etant du genre étourdie, j'avais bien pris l'ouvre-boîte cette fois-ci, mais pas la conserve... Heureusement qu'il restait pas mal de salade de riz de la veille.

Vers la fin, cela faisait déjà quelques temps qu'on ne voyait plus d'indications sur les arbres montrant le chemin, et on est tombé sur un croisement. Aucune indication. Juste on pouvait voir que celui qui partait par la droite avait plus loin une petite passerelle en bois pour enjamber un ruisseau. Moi j'étais crevée, j'ai dit à Jean d'aller voir. Et très rapidement il est revenu en me disant de le rejoindre absolument. Cette petite passerelle menait au plus beau point de vue de la rando ! Et en plus on avait des pierres pour se poser un peu, les jambes commençant à tirer.



La fin du parcours de cette randonnée était vraiment moche, un amas d'arbres déracinés à la pelleteuse, on arrivait sur le domaine de la "Ferme 5 étoiles", l'organisme qui nous faisait la navette. Après 2km de paysage apocalyptique et une envie d'en terminer avec la marche de plus en plus forte, on a enfin retrouvé notre voiture. 13.5km en moins de 6h, c'est quand même pas pire. Et le dénivelé était pas mal aussi. Direction Tadoussac.

On s'est arrêté à la première halte municipale, pas mal en hauteur, qui offrait un beau point de vue. Là Jean s'est rendu compte que lui aussi avait fait une boulette. Dans le feu de l'action, il avait laissé son sac de rando à côté de la voiture et on est parti sans s'en rendre compte. Heureusement, un petit détour plus tard, le sac retrouvé, on a pu faire le reste de notre pique-nique.

On a ensuite rejoint notre auberge où Chantal nous a très bien conseillés les choses à faire et les places où manger et sortir. Après une bonne douche et une bonne pause (faut pas déconner non plus), on est parti découvrir le joli village de Tadoussac, si réputé pour ses baleines.


On est ensuite allé faire la petite marche sur les rochers de 1.5 km.Il était presque le temps du coucher de soleil, donc on a pris plein de photos.



Ensuite, repos du guerrier, un bon petit resto avec apéro bien mérité. Et comme vous pouvez vous en douter, on n'a pas fait long feu le soir...