On voulait retourner prendre des photos du village et de la rivière avec la belle lumière du matin, mais au réveil : grosses averses à te tremper en 30 secondes. Du coup, on a trainé au petit-déjeuner, où par exemple un polonais vivant à Ottawa nous a fait son show, le gars le plus bavard au monde !
Ne pouvant profiter plus du village, parce que sous la pluie, c'est assez plate, on a pris la route vers la Tuque (qui signifie bonnet en québécois). Le guide disait que la route était une des plus belles du Québec, et certainement, quand il y a un grand soleil, avec la rivière et la forêt. Mais quand on voit à peine à 50m, on ne peut que deviner la beauté de la chose.
L'arrivée à la Tuque a été très décevante : une succession de motels pourris et de petites entreprises dans des hangars en assez mauvais état, bref un truc bien moche. Mais sur les conseils du guide et de Martine du gîte de la veille, on a fait un arrêt au parc des chutes de la petite rivière bostonnais (oui, oui, c'est ça le nom !). Le temps de lire visiter le mini-musée d'animaux empayés, celui des fourrures qu'on pouvait toucher et celui sur Félix Leclerc, l'enfant du pays (grand poète, chanteur, artiste d'il y a quelques années), le soleil s'était levé. On a donc pu monter la grande tour pour avoir un beau panorama et aller voir les chutes.
Ensuite il était temps de reprendre la route. Initialement, on avait prévu de s'arrêter à Saint-Gédéon pour ses plages sur le lac Saint-Jean, mais on nous a tellement conseillé le zoo de Saint-Félicien qu'on s'est adapté. La route entre la Tuque et le lac Saint-Jean était magnifique, surtout avec le beau soleil qui était revenu (puis qui a alterné avec la pluie). Un coin tout valloné, recouvert de forêt de conifères très verts et très dense (on dit boréale quand on s'y connaît en forêt), avec une seule route, quasiment toute droite, qui la traverse. D'ailleurs, le peu de véhicules qu'on a croisé était quasiment tous des gros camions chargés de bois !
Arrivés à Saint-Félicien, direction l'office du tourisme pour savoir un peu quoi faire. Les pauvres filles n'avaient vu qu'une seule personne de toute la journée donc elles étaient ravies de nous aider. On a croulé sous les informations et les conseils. On avait donc prévu chansonnier, micro-brasserie et spectacle eau son et lumière à la fontaine de la ville.
Au lieu de chansonnier, on a eu droit à un DJ qui mettait les bonnes chansons de fin de soirée : Emile et Images, Début de soirée, Francky Vincent et toute la clique. Les gens avaient tous rapporté leur chaises de camping pour regarder ça confortablement assis, pendant que certains s'aventuraient à danser sur la scène en bois. Bref tout un folklore digne des fêtes de village dans les campagnes françaises, mais très loin de l'idée des chansonniers comme on peut en trouver à Montréal ou Québec...
La micro-brasserie, elle par contre, ne nous a pas déçus. Elle proposait un plateau dégustation, et on a tout goûté, et tout apprécié !
Puis on a pris la direction de la fontaine, dans un parc plutôt petit, se demandant bien qu'est-ce que ça allait donner. Le spectacle de 20min racontait l'histoire de la création de la ville et de ce parc, dédié au sacré-coeur, avec des jolis effets de son, lumière et eau. Et tout ceci gratuitement, fait rare au Québec. On a été agréablement surpris.
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